Une histoire de pêche…

J’aimerais vous faire part d’une drôle d’expérience que j’ai faite il y a de cela 3 semaines.

Me baladant près de chez moi, je décide d’aller faire les courses. Replaçons le contexte : je suis actuellement dans une phase « Apprenons à cuisiner japonais ». Ma vie quotidienne ressemble ainsi à un perpétuel combat pour dire « non » aux plats préparés des « kombini » et dire « oui » à la cuisine faite maison après 2 heures de travail… sans aucune assurance que le résultat final sera un temps soit peu mangeable.

J’entre donc dans ce supermarché, me balade dans le rayon fruits et légumes et, pour mon plus grand bonheur, y trouve… des pêches ! Moi qui craignais que la saison ne soit déjà terminée, c’est un soulagement. Avec un peu de chance, je pourrai peut-être en manger pendant encore deux semaines qui sait.

Pour ceux qui n’arrivent pas à saisir les raisons de mon si grand attachement à ce fruit, je leur conseille un voyage au Japon par saison estivale. Alors, ils comprendront la supériorité de la pêche japonaise. C’est juste un vrai délice ! Un délice qui a malheureusement un prix… Près de 700 yens pour deux pêches de qualité normale, soit près de 6,50 € au taux de change actuel (qui est, je le rappelle, médiocre !). Chère la pêche, pas vrai ? Et encore, on reste dans de la qualité « standart ».

Autant dire que lorsque que j’aperçu ce pack de 4 pêches à moins de 500 yens, c’était le b-o-n-h-e-u-r !! Un euro la pêche ^^ Happy happy ! Allez hop, et un pack de pêche dans le panier !

Une fois passée le moment de satisfaction jubilatoire, mon organisme cérébral se remettant à fonctionner normalement, un doute surgit dans mon esprit. Serait-ce… ? Non, c’est pas possible quand même…

Et si, le mot si redouté apparaît bel et bien sur l’emballage des pêches :

福島県産

Autrement dit : production de la préfecture de Fukushima. Et là, tout s’éclaire : le prix dérisoire, le fait qu’aucun des autres packs n’apparaît avoir été acheté…

Je remets le pack de pêches à sa place en me disant qu’en effet, le Japon a bien changé depuis le 11 mars… Si les remords relatifs aux paysans de Fukushima sont bien là, il apparaît que mon instinct de survie est plus fort.

6 réponses à “Une histoire de pêche…

  1. Merci Amélie. Mon ami de cette région me disait à quel point les fruits étaient de qualité… avant les événements. Ils étaient très réputés. Maintenant, c’est l’inverse en effet.
    Bonne cuisine!
    j-marc

  2. Merci pour ton commentaire Jean-Marc. C’est en effet un vrai gâchis. Et on imagine comment doivent se sentir tous les producteurs agricoles de Fukushima…

  3. ah bah tu commences bien ton séjour de l’audace!!!!!!! miam miam miam!!!!

  4. Et ce n’est que le début !

  5. Punaise, quel article.
    Je comprend ta culpabilité Amélie.

    J’espère que tout continu de bien se passer là-bas !
    And good luck for the japanese recipes 😉

  6. Merci Mathilde, j’ai bien besoin de soutien ! Ganbaru !

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