Au fil des saisons (1) 山登り ou le petit plaisir de novembre

Les Japonais sont célèbres pour apprécier chaque saison à sa valeur. Chaque saison est marquée par quelques évènements marquants qui seront relayés par les médias nationaux. En France, comme évènement marquant, on a la rentrée en septembre, Noël et la saint Sylvestre en décembre, les vacances à la neige, puis (enfin…) l’arrivée des « grandes » vacances  en juin. En y réfléchissant un peu, on remarquera que nous sommes hyper-centrés sur les vacances : rentrée, vacance, rentrée, vacance, etc. Voilà le cycle annuel des Français. Rien d’étonnant pour une nation reconnue (et enviée!) mondialement pour jouir de plus de 5 semaines de congé payés par an.

Les Japonais sont davantage centrés sur le cycle des saisons. L’exemple le plus connu est bien évidemment la floraison des fleurs de cerisier suivie nationalement. Chaque jour, les chaînes TV japonaises montrent une carte du Japon indiquant la ligne jusqu’où les cerisiers ont fleuri : au sud de la ligne, les festivités du 花見 – Hanami (se retrouver en famille et boire sous les cerisiers en fleur) – peuvent commencer ; au nord, que la patience règne !

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沖縄フィールドワークの一日の様子

今日は11月12日の水曜日です。平和学習の二日目となります。頑張ろう!

朝起きたら、ゼミの皆さんもきっと嬉しく思ったのがその久しぶりのいい天気だった。沖縄の観光の様子もついに見られた。良かったです。

9時には、バスに乗って、いい一日が始まる。今日のガイドもアキちゃんとアキ子ちゃんだ。よろしくお願いします。

最初のスポットは米軍基地の問題をめぐって全国的に有名になった辺野古だ。どんな町もこのような形で名声を得たくないだろう。説明が始まる前に、すぐに気付くのは辺野古の素晴らしい海だ。そして、天気がよかったおかげで、あの綺麗な景色の中で米軍基地を拡大することはどんな勿体無いかすぐに分かる。

米軍基地との「境界線」

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Finis ton assiette ! … ou… la force de la propagande

Les joies de la maternité et de la paternité sont certainement très nombreuses… N’ayant moi-même pas encore l’expérience si spéciale d’avoir en face de moi un petit être partageant la moitié de mon ADN, je ne pourrai pas trop m’étendre sur ces « bonheurs quotidiens ». En revanche, je connais quelques unes des difficultés auxquelles tout parent est un jour confronté. La plus grande d’entre elle est de faire en sorte que ses dires soient intégrés par le petit. Autrement dit, il faut qu’il obéisse.

L’obéissance est une ‘qualité’ à développer. Plusieurs tactiques peuvent être mises en œuvre par les parents avides de paix extérieure. La première consiste à jouer sur le facteur « carotte » … « Ma puce, tu veux un désert ce soir ? », « Si tu ramènes une bonne note, tu auras droit à la nouvelle PlayStation ^^ ». Une tactique qui peut marcher temporairement.

Pour une tactique plus rentable sur le long terme, il vaut certainement mieux se tourner vers le « bâton ». Plus vraiment à la mode actuellement, elle a néanmoins de nombreux mérites…

Enfin, dernière solution : faire culpabiliser le petit. Je voudrais ici prendre l’exemple des repas en famille. Ceux où quoi que l’on fasse, la dernière moitié du steak haché et les ¾ des petits pois restent dans l’assiette… Que faire… ?

Et une bouchée pour maman...

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Une histoire de pêche…

J’aimerais vous faire part d’une drôle d’expérience que j’ai faite il y a de cela 3 semaines.

Me baladant près de chez moi, je décide d’aller faire les courses. Replaçons le contexte : je suis actuellement dans une phase « Apprenons à cuisiner japonais ». Ma vie quotidienne ressemble ainsi à un perpétuel combat pour dire « non » aux plats préparés des « kombini » et dire « oui » à la cuisine faite maison après 2 heures de travail… sans aucune assurance que le résultat final sera un temps soit peu mangeable.

J’entre donc dans ce supermarché, me balade dans le rayon fruits et légumes et, pour mon plus grand bonheur, y trouve… des pêches ! Moi qui craignais que la saison ne soit déjà terminée, c’est un soulagement. Avec un peu de chance, je pourrai peut-être en manger pendant encore deux semaines qui sait.

Pour ceux qui n’arrivent pas à saisir les raisons de mon si grand attachement à ce fruit, je leur conseille un voyage au Japon par saison estivale. Alors, ils comprendront la supériorité de la pêche japonaise. C’est juste un vrai délice ! Un délice qui a malheureusement un prix… Près de 700 yens pour deux pêches de qualité normale, soit près de 6,50 € au taux de change actuel (qui est, je le rappelle, médiocre !). Chère la pêche, pas vrai ? Et encore, on reste dans de la qualité « standart ».

Autant dire que lorsque que j’aperçu ce pack de 4 pêches à moins de 500 yens, c’était le b-o-n-h-e-u-r !! Un euro la pêche ^^ Happy happy ! Allez hop, et un pack de pêche dans le panier !

Une fois passée le moment de satisfaction jubilatoire, mon organisme cérébral se remettant à fonctionner normalement, un doute surgit dans mon esprit. Serait-ce… ? Non, c’est pas possible quand même…

Et si, le mot si redouté apparaît bel et bien sur l’emballage des pêches :

福島県産

Autrement dit : production de la préfecture de Fukushima. Et là, tout s’éclaire : le prix dérisoire, le fait qu’aucun des autres packs n’apparaît avoir été acheté…

Je remets le pack de pêches à sa place en me disant qu’en effet, le Japon a bien changé depuis le 11 mars… Si les remords relatifs aux paysans de Fukushima sont bien là, il apparaît que mon instinct de survie est plus fort.

« Il était minuit cinq à Bhopal » de Dominique Lapierre et de Javier Moro

3 décembre 1984 – jour de la pire catastrophe industrielle que l’histoire ait connu… jusqu’alors. J’ai pour la 1ère fois entendu le nom de « Bhopal » cet été. Jusqu’alors, jamais je n’avais entendu parler de cet accident industriel qui a pourtant décimé plusieurs milliers de personnes en l’espace de quelques heures.

L’actualité nippone m’a permis de combler cette lacune.

Fukushima et Bhopal ont cela en commun qu’ils ont été des témoins « privilégiés » des conséquences d’un excès de croyance en une science qui promet des « lendemains qui chantent ». Alors, Tepco, Union Carbide, du pareil au même ?

Dominique Lapierre et Javier Moro nous livrent ici le témoignage de cette aventure industrielle. Nous la vivons aux côtés de ceux qui y ont cru, qui y ont travaillé et qui, les premiers, ont douté. L’accident n’apparaît en soi que dans le dernier quart du livre.

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« Japon, société camisole de force » par Miyamoto Masao

Masao Miyamoto est un médecin japonais qui a travaillé au Ministère de la Santé pendant quelques années avant de se faire congédier en 1995. Ce médecin a eut un parcours relativement original car il est parti aux Etats-Unis pour y finir ses études et améliorer sa pratique. Il y restera 10 ans. A son retour au Japon, il entre dans la fonction publique japonaise. Cette expérience sera pour lui un véritable choc culturel…

Le livre que je vous présente ici est le témoignage de ces quelques années passées à « servir la nation japonaise ». Il faut savoir que l’ouvrage a été un véritable succès de librairie au Japon avec plus de 500 000 exemplaires vendus. Beaucoup de Japonais, appartenant ou pas à l’administration japonaise, se sont reconnus dans le quotidien de Miyamoto. Cela en fait une raison de plus pour prêter attention à ses propos.

Pour son entourage professionnel, Miyamoto-san est plus ou moins un « cas à part », et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, il intègre la fonction publique en court de carrière ce qui est extrêmement rare dans un pays comme le Japon où l’on préfère « cueillir » les jeunes pousses à la sortie de l’université. Par ailleurs, de part son expérience aux Etats-Unis, Miyamoto-san a un regard critique sur la société japonaise et sur son fonctionnement et n’hésite pas à le faire partager à ses collègues et à sa hiérarchie…pour le meilleur et pour le pire !

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« Brothers » de Yu Hua

« Brothers », c’est l’histoire de deux frères, Li Guangtou et Song Gang, plongés dans les contradictions de la société chinoise de ces 40 dernières années.

« Brothers », c’est un pavé de 1000 pages que vous ne verrez pas passées.

« Brothers », c’est certainement le prochain livre qui aura le plaisir de rejoindre votre bibliothèque ; )

Le 1er livre se passe à l’époque de la révolution culturelle chinoise. Si cette dernière n’est pas là d’amblée, elle arrive rapidement dans la trame du roman et amorce un changement radical de la situation dans laquelle évoluait les protagonistes : les puissants peuvent être renversés du jour au lendemain, les jeunes opportunistes zélés se retrouver à la tête de la nouvelle hiérarchie communiste.

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La centrale de Fukushima version… Hello Kitty !

A tous ceux qui en ont marre de Hello Kitty, un peu trop agaçante à leur goût,  voici sa nouvelle amie : Fukushima Dai-Ichi. Regardez donc de plus près l’image.

Et oui ! Vous l’avez bien reconnu… Il s’agit bel et bien d’un des réacteurs de la centrale de Fukushima – après explosion !

J’ai récupéré cette image sur le site de Mathieu Gaulène (que je conseille par ailleurs) mais je n’arrive pas à avoir plus d’informations sur le nom de l’artiste de cette œuvre disons… « particulière ». Dans tous les cas, cela montre bien que l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima fait désormais partie de la culture japonaise.

Vivement la version peluche ; )

Mini-documentaire sur un quartier de la banlieue de Tokyo

LAST CALL – Five short videos about a Tokyo neighbourhood in transition

Voici un mini-documentaire sur un quartier de Tokyo : Monzen Nakachô – 門前仲町. Ce quartier populaire se trouve dans Kôtô, l’un des 23 arrondissements de Tokyo, du côté est de la rivière Sumida. En simpli-fiant, on pourrait dire que la rivière Sumida sépare la ville de Tokyo en deux espaces distincts : à l’ouest, on y trouve les quartiers « in » qui apparaissent dans tous les guides touristiques de Tokyo, et à l’est,  ce que les Japonais appellent « shitamachi ».

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« La Chine en dix mots » de Yu Hua

Si le nom de Yu Hua vous semble inconnu, une petite vérification sur le net devrait vous éclairer. Si votre fouille va plus loin que les sites de vente en ligne de ses livres, vous découvrirez sûrement que ce Chinois est un écrivain reconnu et apprécié internationalement. Enfin… pas par le gouvernement chinois ; ce qui en fait une raison supplémentaire pour le lire !

« Peuple, leader, lecture, écriture, Lu Xun, disparités, révolution, gens de peu, faux, embrouilles »

C’est autour de ces dix mots que Yu Hua va nous entraîner dans son monde d’écrivain chinois. A chaque mot correspond un essai. A chaque essai correspond plusieurs « petites » histoires.

Né en 1960, Yu Hua a vécu dans cette Chine d’avant, la Chine « communiste » et évolue désormais dans la Chine d’aujourd’hui, capitaliste au possible, qui n’a plus de communiste que le nom. Plusieurs de ses œuvres racontent ces deux Chines, les comparent, à la fois pour en extraire leurs caractéristiques propres et pour y repérer les survivances. Yu Hua dira de ces deux Chine que « seul un Occidental qui aurait vécu quatre cents ans aurait pu vivre deux époques aussi dissemblables, quand il n’aura fallu aux Chinois que quarante ans pour les connaître toutes les deux ».

Les dix essais sont donc autant d’occasions pour aller à la découverte de cette Chine en pleine mutation de la seconde moitié du XXème siècle.

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